LES SOIREES DE CBP
[Cocktail de départ du GM du Radisson de Biarritz, Jacques Aiglon]
Des patrons comme Jacques Aiglon, y'en a pas 36 à Biarritz. Le boss de l'Hôtel Radisson Blu, quatre étoiles de Bibi-Beaurivage est un homme de caractère, aux réseaux incomparables, qui a su se faire une place au soleil en treize ans de vie active à Biarritz. Il n'y avait qu'à voir le Tout-Biarritz qui s'était déplacé ce jeudi soir pour son pot de départ pour s'en convaincre. Le Ch'ti Jacques Aiglon s'en va, à la retraite, ou forcé par l'arrivée de nouveaux patrons à la tête de l'hôtel, le groupe JMA hôtellerie pour prendre un nouveau départ, dans sa ville d'adoption, avec sa femme Amina, rencontré au Maroc, et sa fille Selma, comme il l'a confié devant un auditoire à l'écoute.
Jacques Aiglon part du Radisson, mais pas sûr qu'un homme de sa trempe, âgé d'à peine 62 ans, reste bien longtemps hors du business. Car en ce moment les supputations vont bon train dans le petit monde de l'hôtellerie de luxe de la station impériale. L'Hôtel du Palais, classé 5 étoilés palace, le fleuron de la station, va devoir renouveler ses cadres: Jean-Louis Leimbacher, le directeur, va faire la saison avant de céder sa place, Jeanne Marchetti, son adjointe, et Jean-Marie Gautier, le chef des cuisines, sont également annoncés sur le départ.
Il faudra attendre de savoir qui dirigera la ville à la fin du mois pour connaître l'identité du futur directeur du Palais. Trois ou quatre candidats sont déjà dans les petits papiers, Marc Dannenmüller, ancien boss du Sofitel Miramar, aujourd'hui à la tête de l'hôtel de Chiberta d'Anglet et du Café de Paris (groupe HMC) semble tenir la corde, même si Bart Van Cauwelaert, le Flamand qui dirige le Sofitel, n'est pas loin. Le meilleur ami dans le métier de Jacques Aiglon a pris la parole et lui a offert un makhila au nom de tous ses amis biarrots. "Entre nous, des gars du nord, une complicité est vite née, malgré la concurrence de nos établissements, et nous sommes aujourd'hui inséparables", confiait BVC.
Jacques Aiglon a su se tisser un réseau dès son arrivée, en juin 2000. Des Américains avaient racheté le garage Renault sur les hauteurs de Biarritz pour le transformer en 4 étoiles ! "J'ai mis les pieds à Biarritz pour la première fois de ma vie le 20 juin 2000 et je n'ai plus quitté cette ville, lançait Jacques Aiglon. En juin 2001, on ouvrait l'hôtel et grâce aux soutiens de Didier Borotra (présent hier soir, NDLR) , le maire, et d'Olivier Lépine, le directeur de Biarritz tourisme, nous avons pu démarrer sur de bons rails dans une situation critique avec les attentas à New York de septembre 2001..."
Tous les happy few biarrots étaient là, en rangs serrés
Treize ans plus tard, le Radisson est un hôtel qui compte dans la station et séduit une clientèle internationale, de Scandinavie et anglo-saxonne notamment, qui apprécie la position de l'établissement, ses équipements, comme sa terrasse, son spa, ou sa piscine panoramique, et ses services. "Nous avons eu des moments difficiles, mais à Biarritz, nous nous sommes toujours serrés les coudes entre professionnels du tourisme, convient Jacques Aiglon. C'est cette solidarité qui m'a marqué, dans un climat sain et constructif, aujourd'hui, je laisse à mon successeur une équipe mûre et compétitive."
Tous les happy few biarrots étaient là, en rangs serrés, le maire, ses adjoints de droite et du centre candidats à la mairie, des membres des équipes Brisson et Veunac, les boss du Caveau, des grands hôtels, du Palais, Sofitel, Chiberta, de l'aéroport, du groupe Peugeot, des opérateurs culturel, du monde du tourisme et de la planète people... même Geronimo avait effectué le déplacement avant le derby ! C'est le tout-Biarritz qui compte qui a rendu hommage à l'un des siens, Jacques Aiglon qui, grand seigneur, avait mis les petits plats dans les grands: magnum de Moët & Chandon, vins fins, tapas, petits fours chauds et froids, buffet asiatique, Iberico, Saumon sur toast. Bref, la très grande classe. A l'image du "héros" de la soirée.
Texte : Ch. B.
Photos Félix Dufour pour CBP