Le superbe « L'Aventura » marque le début d'une nouvelle ère pour Sébastien Tellier.« Pour cet album, j'ai souhaité réécrire mon enfance. J'ai choisi de situer cette aventure au Brésil, pays de splendeur et de joie, à l'âme éternellement enfantine», dit-il. Samedi soir, il s'agira d'un retour à Biarritz pour celui qui connaît très bien cette ville, pour y avoir passé une grande partie de son enfance.
Un excentrique ?
La pop française contemporaine, Sébastien Tellier en est l'éternel outsider. Tantôt incompris, tantôt réduit à son tube « La Ritournelle », il a observé ses vieux potes, Daft Punk et Phœnix, conquérir le monde.
Et si lui-même a déjà joué dans les plus grands festivals et s'est fait connaître partout (jusqu'au concours de l'Eurovision), il reste, pour beaucoup, un excentrique, voire un cynique qui se moque de tout, à commencer de sa propre musique.
La vérité, c'est que Sébastien Tellier est un artiste majeur du paysage musical. Plus particulièrement connu pour sa complexité artistique et son esprit complètement décalé. Auteur de quatre albums, « L'incroyable vérité » (2001), « Politics » (2004), « Sexuality » (2008) et « My God is blue » (2012), Sébastien Tellier a collaboré avec des DJs de renommée, tels que Busy-P, du label Ed Banger Records, ou encore Guy-Manuel de Homem Christo, membre de Daft Punk.
Aussi familier avec le monde du cinéma, Sébastien Tellier a travaillé sur plusieurs bandes originales comme celle des films « Narco », « Steak » ou encore « Lost in Translation ».
À propos de « L'Aventura », son huitième album, l'artiste infatigable explique : « J'ai fait un disque qui correspond à mon rêve, celui d'apporter de la complexité musicale à une simplicité au service de sentiments futiles.» On parcourt dans cet album de longues plages où l'on rêve, aime et danse. On entend des flûtes, des instruments exotiques, des violons, des rythmes de bossa, des lignes de basses souples et rondes, et la batterie qui détecte la grâce. Une belle et drôle d'aventure à vivre demain soir à l'Atabal !
De 22 à 25 euros, 28 euros sur place, samedi soir à l'Atabal.