ENTRETIEN
Avec Calogero
Le chanteur poursuit sa tournée triomphale dans la région et dans la foulée d’un album, « Les Feux d’artifice », vendu à plus de 600000 exemplaires
Au son de sa voix, Calogero semble heureux de prendre la route des festivals en plein air pour clore une tournée commencée en novembre dernier dans la foulée de son sixième album, « Les Feux d’artifice ». « J’adore l’été, c’est top, c’est une belle respiration, il fait beau et les gens sont contents de sortir », confie « Calo », 43ans, alors qu’il est en plein mixage de l’enregistrement de son DVD live, tourné à Bruxelles. Calogero sera en concert aux arènes de Bayonne le 7 juillet, la veille aux arènes de Vic-Fezensac, avant de revenir en août à Arcachon (le 6) et à Saint-Georges-de-Didonne (le 7).
Content de retrouver le chemin du Sud-Ouest ?
Ah ça, oui, j’ai de très bons souvenirs de vacances sur la côte basco-landaise où nous débarquions de la région grenobloise en famille. Ce sont mes toutes premières vacances à la mer, dans un village vacances, à Seignosse. Ce sont des souvenirs très forts, car c’est dans le sud des Landes que j’ai rencontré mon directeur artistique, Éric Lopez. J’avais 12ans. Accompagné d’un petit synthé, j’étais monté pour la première fois sur scène et j’avais chanté « Everything Counts » de Depeche Mode.
Vous ne reprenez pas Depeche Mode mais Giorgio Moroder, enchaîné à « Elle me manque déjà » sur un ton pop up tempo. vous aimez mélanger les styles sur scène ?
C’est vrai, il y a des influences déguisées, des styles musicaux que je retranscris à ma façon. Le plus important, c’est d’avoir quelque chose à dire, donner du sens aux propos d’une chanson. Ce n’est pas juste de la posture ou une attitude. Dans cet album, c’est ce que j’ai voulu faire en abordant des thèmes de société qui me tiennent à cœur, comme les familles recomposées, car j’y suis confronté, ou l’homosexualité.
Votre prochain single (« J’ai le droit aussi ») traite d’ailleurs de ce sujet.
Oui, je viens de tourner le clip, et cette chanson sur l’homosexualité est l’une de celles que je préfère sur l’album. J’ai des copains gays et je trouve choquant qu’en 2015, la France accuse un tel retard sur ce sujet.
Vos textes sont engagés, mais la musique reste sur cette veine pop-rock que l’on qualifie en France de « variétés ». Vous n’en avez pas assez que certains vous critiquent à cause de cela ?
Pas du tout, j’ai toujours eu le cul entre deux chaises, c’est ma « qualité ». Je suis avant tout un chanteur français, la qualification de la musique ne m’intéresse pas. Je ne veux pas qu’on m’enferme dans une chapelle.J’assume mon statut de chanteur de variétés, n’en déplaise à quelques « anciens » pour qui ce terme est péjoratif. Ce qui compte, c’est la qualité des chansons. Je n’ai aucun problème à ce que l’on me compare à Goldman, Cabrel, Souchon… Je n’ai pas d’a priori. J’ai composé le dernier album de Florent Pagny et je viens d’enregistrer un single avec Cats on Trees (« Jimmy »).J’aime beaucoup ce qu’ils font dans cette mouvance pop anglaise…
Vous vous voyez encore monter sur scène à 73 ans, comme Paul McCartney, l’une de vos idoles ?
(Sourire.) On verra, on a trente ans d’écart ! Ce qui est sûr, c’est qu’il a gardé son âme de rockeur.J’aime aussi sa fidélité, à sa guitare, à son groupe de musiciens, excellents, au public. J’ai adoré son concert au Stade de France, c’était gigantesque, génial ! C’est quelqu’un qui m’inspire et pour qui j’ai un profond respect.
Arènes de Bayonne, fosse debout 36 €, gradins assis libre 50 €, et carré or 64 €.
[Photos de Pierre-Alex Barcoïsbide pour CBP au Zénith de Pau en novembre 2014]