EMMANUEL MOIRE VU PAR CBP
Le concert d'Emmanuel Moire débute dans la pénombre. L'artiste est immobile, dans l'ombre et attaque"La Vie ailleurs". Derrière lui, quatre musiciens (batteur, clavier, basse, Mao Blanc, le Bayonnais à la guitare) et trois "classique" (alto, violon, violoncelle). Son visage s'illumine en prononçant "l'étincelle". Le son est fort, très fort, dans une Gare du midi remplie aux trois-quarts. La date du report a fait perdre quelque 300 places à l'organisateur local, dommage.
Le concert débute en douceur avec des morceaux du dernier album avant "L'Adversaire", dans une réorchestration plus "noise". Moire a conçu ce concert comme un voyage, une montée en puissance en musique de son parcours, des débuts du "Roi soleil" jusqu'au retour à la lumière grâce à "DALS" et la sortie du "Chemin", écoulé à plus de 200 000 exemplaires. En version acoustique, avec le trio à cordes, "Etre à la hauteur", "Le Sourire", "Sans dire un mot", Emmanuel Moire prouve qu'il a une voix superbe, chaleureuse, grave, mais qu'il peut grimper dans les aiguës sans forcer. Il ponctue la séquence émotion par "Sois tranquille", seul au piano, éclairé à la bougie, c'est la chanson poignante dédiée à son frère jumeau, disparu trop tôt. Longue ovation dans le noir d'un public qui va enfin se mettre au diapason et transformer la Gare du midi en club géant !
Le séquence electro pop démarre au bout d'une heure de concert avec son tube, "Beau malheur", la salle se lève comme un seul homme, les filles s'agglutinent au premier rang, debout. Les jeux de lumières sont magnifiques, très stylés, les stroboscopes sont de sortie, et c'est l'enchaînement de morceaux entraînants: "Ici et ailleurs", "Adulte et sexy", "Ne s'aimer que la nuit"...
En jean, chemise blanche, chaussures et bretelles bleus, Emmanuel Moire fait un petit tour, très rapide, dans la salle, c'est désormais un passage obligatoire pour tout concert "intimiste", il remonte sur scène et partage son chemin avec un public bon enfant, chaleureux, qui n'a d'yeux que pour le beau Manu. Ce dernier montre sa fragilité, pour ne pas dire sa timidité, il ne fixe pas son premier rang des yeux, se déhanche avec retenue, Moire est un artiste au coeur tendre, une personne hyper sensible.
Sur le rappel, au moment d'interpréter un dernier morceau seul avec sa guitare, il s'arrête net et "branche" un fan qui fait du bruit avec un sachet. "Ah oui, tu as apporté à manger, c'est curieux quand même..." Moire sourit, reprend le morceau jusqu'au bout avant l'ovation finale, longue. Le chanteur reçoit en cadeau des chocolats de... Bayonne de la personne qu'il a gentiment houspillé quelques secondes plus tôt. Manu Moire s'éclipse après un concert lumineux, ne reste pas longtemps en loge avant de rejoindre son hôtel en voiture privée, sans passer par la case autographe.
Reportage photo Pierre-Alex Barcoïsbide
Début du concert à 20h41, fin à 22h20.
La note de la soirée de CBP : 16/20.
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